Un été au Portugal (part 1)

 

Je vous avais dit que j’allais vous parler du Portugal un jour ou l’autre! Je remonte même jusqu’à mes vacances d’été, où j’y avais sejourné quelques jours. Allez, petit flash-back sur ce merveilleux été, nous sommes en juillet, et je reviens tout juste de Prague. Il fait beau et chaud, et je m’apprête à monter dans l’avion toute seule comme une grande, direction Lisboa …

Je suis accueillie par Rodrigo (l’ami de Mister T) et sa famille, qui sont la générosité et la bonté incarnée. Nous partons directement à Alfeizerao, une petite bourgade situé à environ 1H de route au nord de la capitale. La maison est superbe et tellement propre qu’on pourrait manger par terre. C’est là que je logerai pendant la majorité de mon séjour.

Le premier jour nous sommes allés au marché dans un village proche. Les fruits et légumes sont vendus directement par les producteurs, et jamais de ma vie je n’ai vu des prix aussi bas!!! Des abricots à 30 centimes le kilo, vous y croyez?

 

 

Pour mon premier petit-déj, nous sommes allés à la boulangerie en quad, pour aller acheter du pain au maïs tout chaud (une découverte de taille) et quelques pâtisseries locales, dont une sorte de beignet à la crème et à la cannelle, MIAAAAM ! A table il y avait aussi du chorizo, du fromage de brebis sec et un énorme gâteau au chocolat à plusieurs étages, préparé par la maman (qui est un vrai cordon bleu). J’ai fini par capituler devant le palmier feuilleté de la boulangerie, je n’en pouvais plus! Et tout ça pour entendre ensuite: bon vous vous préparez? il faut pas qu’on arrive trop tard au restaurant!
Euh, pardon…Mais là je viens de manger pour 3 jours hein…

 

A peine ai-je eu le temps de digérer mon gargantuesque brunch que nous voilà en route pour un petit village juste à côté, niché au milieu des poiriers et des orangers. A première vue, on dirait un petit bar PMU avec ses habitués du dimanche, mais ça c’était avant qu’on accède à l’étage du restaurant. En haut, une immense salle aux murs recouverts d’azulejos, ces fameux carreaux de faïence bleus que l’on voit partout. L’ambiance est très détendue, les hommes gueulent après les footeux sur les écrans plasma et les mères donnent la becquée à leurs petites têtes brunes.
Pour le menu, je fais confiance aux connaisseurs: nous prenons de grands plats pour toute la tablée, et j’apprendrais plus tard qu’il s’agissait en fait de portions individuelles. Gloups, trop tard pour faire marche arrière, ce sera mon baptême du feu!
On commence par un « morcela de arroz« , soit un boudin farci au riz. Une jolie découverte, j’ai adoré. Ensuite on entame un cozido, le pot-au-feu national. Ca déborde de pieds de veau, d’oreilles de cochon, de boudin, de farinheira…et environ un quintal de chou. La viande est tendre, le bouillon a beaucoup de goût, je me régale. La maman de Rodrigo, voyant que j’aime bien croquer dans les lobes porcins, me demande si j’aime vraiment ça. Je lui dis oui, et là elle me dit un truc et parle au serveur, mais comme je comprends rien à ce qu’ils racontent, je continue à jouer des mandibules tranquillou. Et là… je vois le serveur arriver et déposer devant moi une plâtrée entière d’oreilles, rien que pour moi. Comment dit-on « oh mon dieu » en portugais?
Ensuite nous avons droit à une côte de veau XXXL, et une masse de bacalhau avec des chips épaisses. La morue est HYPER salée, mais apparemment ça ne choque personne. Au Portugal, on mange salé. Ah?
En dessert, j’ai à peine la force de tenir ma cuillère, je ne mangerais que le tiers de ce flan au caramel, pourtant délicieux. C’est la larme à l’oeil (et la goutte de sueur sur la tempe) que j’ai du le laisser dans l’assiette. Ce n’est pas tant le repas qui m’aura estomaquée, mais l’addition: en comptant l’apéritif, le vin, le café et le digestif pour 4 personnes et un enfant… à peine 30 euros!

 

 

Le jour d’après on est allé acheter du poisson au marché et on est allé se balader en quad (oui oui c’est moi sur le quad avec un casque d’équitation). En fait on s’est perdu mais on est tombé sur un citronnier chargé de fruits énormes (500g chacun,j’ai pesé par la suite!). On a eu du mal à les transporter car on avait pas de sac, du coup on les a stockés où on pouvait: sous la selle du quad, sur les marche-pieds, dans mon gilet transformé en baluchon…

 

 

A la maison c’était un festin à chaque repas! Sardines grillées, pasteis de nata, travers de porc au barbecue, calamars à l’encre, croquettes de bacalhau, riz au chou…Frais et simple, et surtout bon!

 

 

En dehors des marchés, là où j’adore flâner quand je suis à l’étranger, c’est dans les supermarchés locaux! J’aime bien découvrir des produits que je ne connais pas, comme ces piments conservés dans du whisky ou ces pots de pâte d’ail au citron, que j’utilise pour cuisiner mais aussi en condiment. J’ai découvert aussi des choses « rigolotes » comme ces têtes de poissons congelées ou cette tête de cochon de lait rôtii Et chose de haute importance: la morue salée (bacalhau) possède son propre rayon. Elle n’est pas vendue parmi les autres poissons, parce que le bacalhau ce n’est pas que du simple poisson, non non non, c’est bien au-delà! D’ailleurs Rodrigo m’a prêté un énorme livre (une bible de 600 pages en fait!) de cuisine portugaise où il y a une partie viande, une partie légumes, une partie poisson et une partie bacalhau. Puisque je vous le dis.

 

Une fois on s’était arrêté au bord de la route devant un gigantesque camion qui contenait à l’arrière…un four à bois!Un vrai hein, avec les flammes et tout et tout! La vendeuse proposait des petits pains chauds de toutes sortes, on en a pris un au chorizo et un aux grattons…Miam miam miam!

 

On a profité du soleil radieux pour aller marcher en bord de mer à Sao Martinho do Porto et à Nazare. Cette dernière est connue pour une apparition de la Vierge, qui a empêché un chasseur à cheval de tomber dans un précipice.
En vrac, j’ai vu des moulins, des chats, des balcons donnant sur rien (regardez bien la photo), la maison du dernier roi du Portugal, des messieurs à la pilosité effrayante faisant des chateaux de sable, une chapelle dont l’intérieur était entièrement recouverte d’azulejos et une vendeuse de fruits secs très gentille qui m’a dit en français que j’étais jolie 🙂 Elle arborait un costume traditionnel composé de 7 jupons superposés et on lui a acheté des galettes de cacahuètes au caramel (dans le grand sac sur le tabouret rouge).

 

J’ai même réussi à grimper au sommet d’une énorme dune, mais à quel prix! Les pieds nus dans le sable brûlant, sous le cagnard…à la fin j’étais sur les rotules à souffler comme une baleine échouée. Mais quelle vue! J’avais bien mérité d’aller au restaurant, non? 🙂

 

 

On est retourné à Alfeizerao pour déjeuner dans une enseigne populaire qui ressemblait plus à une salle des fêtes communale qu’à un restaurant. Une pièce énorme, des chaises de jardin, une énorme télé accrochée au mur vers laquelle presque tout le monde est orienté.
Encore une fois, on a super bien mangé: j’ai pris une soupe aux cailloux et un lapin chasseur (qui se dit « coelho » en portugais)(oui comme l’écrivain)(on pourrait presque l’appeler Paul Lapin en fait). Connaissez-vous la soupe aux cailloux au fait? Elle est composée de légumes divers (haricots rouges, pommes de terre, carotte, chou…) et de porc sous différentes formes (pied, oreille, boudin, chouriço et farinheira). La légende raconte qu’un moine affamé s’était rendu dans un village pour faire l’aumône de façon détournée. Il frappait à la porte des maisons avec une grosse pierre dans les mains, et demandaient aux paysans s’ils avaient un chaudron et de l’eau pour faire cuire sa pierre. Ceux-ci, pris de pitié, lui donnèrent des légumes et des morceaux de viande, et petit à petit le moine eut assez d’ingrédients pour se concocter une bonne soupe.
Il y a aussi une autre version (lue chez Elvira) selon laquelle le cuisinier laissait tomber volontairement une pierre dans la soupe, servie alors dans les tavernes. Celui qui trouvait la pierre devait payer pour toute la tablée. Personnellement je préfère la 1e version ^^

 

Et pour le dessert, euh…ben j’en ai mangé trois! A gauche, c’est du « Pao de Lo », une spécialité locale à base d’oeufs. C’est entre un gâteau et un flan, avec un coeur fondant. Apparemment les portugais utilisent énormément de jaunes d’oeufs: on m’a raconté que c’était parce qu’à la base, les blancs d’oeufs servaient à colmater les bateaux, et qu’il fallait bien faire quelque chose de ces jaunes…
Au milieu c’est un « Malakoff », une sorte d’île flottante mais sans crème anglaise (dessert offert par la serveuse, face à mon indécision!) et à droite c’est une part de flan au café. Ma réputation de bec salé va en prendre un sacré coup…

 

Monastère des Jeronimos

 

Le lendemain nous avons pris nos affaires pour aller à Sintra, au nord de Lisbonne, où les parents de Rodrigo habitent la plupart du temps. Nous avons visité Lisbonne en moto, ce qui est un super mode de transport quand on n’a qu’une journée pour découvrir la ville! En plus si le guide est portugais et qu’il connaît la ville comme sa poche, c’est parfait!

 

 

On commence la journée par un petit tour au marché de Lisbonne, situé sous un grand hangar. A ma grande surprise il n’y a pas grand monde et j’ai trouvé d’ailleurs qu’il n’y avait pas beaucoup de stands. Mais j’ai quand même pu découvrir des produits insolites, commes ces filets de petits escagots que l’on sert à l’apéritif, et des bouquets d’eucalyptus, qui, d’après Reliboukitchen, servent à purifier et parfumer l’air de la maison.

A droite, il s’agit d’une montagne de chou râpé, vendu sous cette forme pour le Caldo Verde, la fameuse soupe au chou portugaise.

 

 

Ensuite, direction THE lieu de pélerinage où toute blogueuse culinaire qui se respecte doit se rendre quand elle est à Lisbonne: la maison des Pastéis de Belém !!! Ben oui, obligée!
Vu la horde de touristes qui faisaient la queue devant la jolie façade bleue, je me demandais si on allait pouvoir y mettre les pieds. Heureusement que oui car en fait les gens les prennent en général à emporter et vont les déguster sur un banc en face. J’ai fait ma petite bourgeoise, j’ai préféré m’asseoir tranquillement à l’intérieur, pour voir de plus près ce lieu de culte.

 

Je n’ai pas été déçue, l’architecture est très bien conservée, avec de jolies voûtes et des azulejos sur les murs. Il y a plusieurs salles (j’arrivais plus à retrouver dans quelle salle j’étais en revenant des toilettes!) et l’ambiance est agréable et assez calme, contrairement au brouhaha des touristes qui attendent sur le trottoir. Dans la pièce du fond on peut assister à la fabrication des fameuses tartelettes, tout est fait à la main, mais bien entendu on ne saura rien de plus sur la composition !Faut pas rêver non plus …

 

 

Passons aux choses sérieuses… Les pastéis de nata (nata=crème) arrivent enfin, c’est à vous de les saupoudrer de sucre glace et de cannelle à votre convenance. C’est encore tiède, j’observe la chose sous tous les angles et je croque…Hummm le scrountch caractéristique du feuilletage, et cette crème aux oeufs qui fond sous le palais…Rien à voir avec ceux que je vous avais proposés sur le blog! Ce fut une très belle expérience, mais croyez moi, j’ai trouvé une pâtisserie portugaise encore meilleure que les pastéis…Si si c’est possible!

Et comme si ça ne suffisait pas, j’ai accompagné mes pastéis d’un bon chocolat chaud bien épais… J’avais plus trop faim après, mais c’était parfait pour affronter la balade sur deux roues!

 

 

Vue sur le château et sur le Tage.


Elevador Santa Justa, érigé par un disciple d’Eiffel.

Le fameux tram n°28, celui qui transporte les touristes dans tout Lisbonne.

La porte de la Place du Commerce.

On a l’impression d’être face à la mer, n’est-ce pas? Eh non, c’est le Tage!

A midi nous sommes allés manger avec ses amis et collègues que je connais, à l’Instituto Superior Técnico de Lisbonne, que j’ai rencontrés en France et qui parlent un français parfait. J’ai opté pour du rôti de sanglier accompagné de pommes de terre et de pousses de chou. Anna, ma voisine de table (qui a déjà testé plusieurs recettes du blog ^^), avait pris des chaussons au bacalhau et une salade tiède de « black eyed peas » (les haricots, pas le groupe hein). Ce qui était génial c’est qu’ils étaient tous passionnés de cuisine et qu’on a pas arrêté de parler de petits plats et de recettes portugaises tout en mangeant ^^

 

 

Le soir nous sommes rentrés à Sintra, en longeant le Château des Maures et le Palacio Nacional, mais malheureusement il était tard et c’était déjà fermé. De plus j’étais frigorifiée à l’arrière de la moto, car plus on grimpait dans les hauteurs, plus il y avait de la brume, et moi j’étais en tenue d’été…
Nous nous sommes donc réchauffés dans un des cafés du coin, qui apparemment est la pâtisserie la plus populaire de Sintra: Casa Piriquita. Un petit salon de thé sympathique avec un comptoir bien achalandé, qu’une dame réapprovisionnait très souvent avec des fournées de gâteaux de toutes sortes.

 

J’ai voulu goûter aux spécialités locales: les travesseiros et les queijadas (sorte de mini-cheesecake). J’ai vraiment, mais alors VRAIMENT adoré les travesseiros (= »coussin » en portugais, ce qui a donné le mot « traversin » je pense)(c’est vrai que ça fait penser à des traversins ^^) pour leur feuilletage hyper croustillant et leur farce tiède à base de jaunes d’oeufs et d’amandes. A mon avis, ils surpassent les pasteis de Belém! Franchement, si vous allez à Lisbonne un jour, faites un détour par Sintra!

 

 

 

 

 

20 Replies to “Un été au Portugal (part 1)”

  1. waowww quelle aventure culinaire, riche en rebondissements!!vivement le prochain episode!tipiment va t elle craquer pour du sucré? moi qui suis aussi bec salé trouve les patisseries tres allechantes!

  2. Haha, quelle épopée gastronomique ! Sortir de table pour y retourner, j’ai connu ça aussi. En fait, au Portugal, on veut te faire plaisir et ça passe beaucoup par la nourriture. La tante de l’amoureux nous faisait un festin tous les jours (alors qu’elle mangeait du poisson bouilli, cholestérol oblige !). Sinon, j’attends ton adresse pour tu sais quoi !

  3. merci du partage ! toutes ces bonnes choses devant les yeux me donnent faim !!!

  4. Ow. Ow. Ow.
    J’ai le cerveau qui s’est mis en pause pour digérer tout ça. Et il en est ressorti avec « qu’est ce qu’on graille ce soir? » Hélas, la réponse est « pas grand chose » pour cause de frigo vide. Vivement le marché demain.
    (La photo du chocolat chaud est particulièrement orgasmique.)

  5. Ça valait le coup d’attendre ! Toutes tes photos sont magnifiques. Pour la morue, faut pas généraliser. Celle que j’ai mangée à Lisbonne était parfaite.
    Sinon, tu es la deuxième à me faire me rendre compte que j’ai eu de la chance ; quand je suis allée (2 fois) à la pâtisserie de Belem, il n’y avait que quelques personnes devant nous.

  6. De bien belles photos pour cette escapade gourmande ;
    Pour sûr, le Portugal se défend bien derrière les fourneaux, j’aime bcp les Pastéïs ^^
    Bon week-end

  7. Une magnifique ballade, j’ai eu chaud sur la dune, me suis régalée de pastéïs et de traversin, un véritable festival culinaire et de magnifiques photos.

  8. Aaaah, que de nostalgie!! Lisbonne, Sintra, Cascais,les pasteis de bacalhau, les sardinhas assadas … soupir! Vivement que j’y retourne pour tester les travesseiros et les queijadas dont tu parles : ils ont échappé à mon radar dessert!

  9. Tu continues à me donner envie d’aller au Portugal!!bon sauf pour les oreilles de cochon perso moi j’ai un peu du mal mais bon j’y ai jamais goûté alors qui sait…

  10. eh bien dis donc!…quelles vacances!…un peu hypercaloriques peut être, mais tu m’as mis l’eau à la bouche!

  11. Merci pour ces belles photos et ces jolies saveurs… la moitié de ma famille est portugaise et je dois dire que ça me rappelle beaucoup de souvenirs d’enfance Bises, bon dimanche !
    Delphine

  12. Merci pour ces photos qui me sont pour certaines familières…Nous c’est plutôt côté Est,7km de l’Espagne,cà fait 2 ans que je n’y suis pas allée,le Pays,les gens,la gastronomie,la langue…tout manque.Alors une visite en image,que du bonheur!!MERCI
    M-france

  13. Merci pour ce très beau billet qui donne envie de partir au soleil…

  14. Dis donc tu me replonges été 2010 où nous étions en vacances à Nazaré. J’ai beaucoup aimé, hormis peut-être trop de vent. Quand à Lisbonne que de souvenirs aussi et notamment à Bélem où comme toi j’ai dégusté les pastéis de Belém. Je me souviens t’en avoir parlé quand tu avais publié les tiens. Je ne me suis même pas surprise que le goût soit totalement différent malgré tes talents culinaires.

  15. Ohlalala!
    Je l’attendais ton article sur le Portugal ; quel beau voyage! que d’aventures! que de découvertes!
    Mais attends, j’ai comme l’impression que le Portugal c’est LE pays pour ceux (et celles) qui aiment les abats, non?!
    C’est décidé, la prochaine fois, je m’incruste dans ta valise :p

  16. en fait ce n’est pas un MALAKOF mais un un MOLOTOV.

  17. lalalalalaaaa ! Le portugal ! Je crois que tous les pays méditerranéens sont juste OUF niveau charcuterie et fromage (mes deux péchés mignons). Jamon Iberico, j’en ai juste 10 tranches dans mon frigo (à 3€ la tranche, c’est limite un trésor que je dois mettre sous clef…) et je pense qu’après la Toscane ton article m’a bien donné envie d’aller au Portugal…

  18. Je découvre ton blog et en même temps ton article sur le Portugal… Bravo !
    Que de souvenirs… J’y vais tous les 2 ans, que du Bonheur !
    Bises
    Dan

  19. quel beau reportage, j’ai la chance de pouvoir passer plusieurs mois par an au portugal (depuis peu) donc j’ai plein de choses à visiter … nous sommes plutot au centre mais je reconnais quelques plats que j’ai déjà vu et/ou déguster ici aussi et ne parlons même pas des prix belle journée

  20. Wow quelle chance!J’aimerais tellement y retourner!

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