Il y a très longtemps, lorsque j’étais étudiante et que je ne savais pas trop cuisiner, j’avais décidé un soir d’impressionner un couple d’amis. A l’époque j’habitais près d’une épicerie asiatique où j’allais presque chaque samedi à la découverte de nouveaux produits. Un jour j’ai acheté au hasard un paquet de riz noir gluant, originaire de Thaïlande. Je m’étais dit que ça pouvait être sympa de le cuisiner en risotto, parce que proposer un risotto quand on est étudiant, ça en jette, alors en plus s’il est noir, ça vous garantit la gloire éternelle auprès de vos amis.
J’avais lu dans un magazine qu’il fallait préparer ce plat à la dernière minute, ce que je fis pendant que mes copains sirotaient l’apéro tranquillement. Tout se déroulait bien sauf qu’au bout de 20 minutes, le riz était toujours dur. Un quart d’heure plus tard, les grains étaient toujours croquants, même pas al dente. Je n’arrêtais pas de rajouter du bouillon, mes convives s’impatientaient en me taquinant depuis le salon et moi je commençais sérieusement à douter de mes compétences culinaires. Au bout de 45 min de combat contre ce riz coriace, je décidai finalement de servir ce risotto cru, puisque je n’avais rien d’autre à proposer. « Hummm…intéressant ton plat…ça croque… ». On a fini par descendre manger un kebab pour oublier cet échec, et j’appris plus tard qu’il fallait au préalable faire tremper le riz avant de le cuire! Je sais désormais qu’il faut toujours bien se renseigner avant d’utiliser un ingrédient que l’on ne connaît pas!
Aujourd’hui je me suis réconciliée avec ce riz, et je vous propose un dessert thaï que j’ai découvert au Rouammit. Il s’agit d’une sorte de porridge sucré à la crème de coco, à déguster tiède. La texture est vraiment étonnante: même après trempage et une cuisson de presque une heure, les grains restent légèrement fermes sous la dent (mais très bons, je vous assure) et se marient à merveille avec la suavité du sucre de palme et la douceur de la crème de coco. Détachez-vous de l’image du riz au lait, cela n’a rien à voir! C’est bien meilleur !
Khao niao dam: riz noir gluant à la thaïe
(pour 4 personnes)
-200 g de riz noir gluant
-1 L d’eau
-1/2 noix de coco
-50 g de sucre de palme (ou sucre roux)
-70 g de sucre blanc
-4 càs de crème de coco Suree (produit offert par ERIDAN)
Faites tremper le riz noir dans de l’eau pendant toute une nuit. L’eau va se colorer et devenir pourpre, c’est normal. Egouttez-le dans une passoire.
Râpez la noix de coco et réservez. Pour cela, vous pouvez utiliser une râpe à coco comme celle que j’ai, ou alors procédez ainsi: ouvrez la noix en la cassant avec un marteau. Décollez la chair blanche avec un petit couteau, débarrassez-la de la peau brune et râpez-la avec une râpe à fromage. Vous pouvez aussi en trouver déjà râpée et surgelée en épicerie asiatique.
Versez l’eau dans un grand faitout et portez à ébullition. Plongez-y le riz et faites cuire pendant 30 min sur feu moyen, en remuant de temps en temps. Ajoutez les deux sucres et mélangez jusqu’à ce qu’ils se dissolvent. Laissez cuire encore 20 min sur feu doux.
Hors du feu, ajoutez la noix de coco râpée.
Servez tiède avec la crème de coco.
A déguster à la petite cuillère!
morte de rire, je ne connais pas ce riz noir mais il a l’air bien sympa en dessert surtout avec de la noix de coco fraîche!
Oui la noix de coco fraîche apporte du moelleux!
Excellente ton anecdote! Moi aussi, après des déboires du même type, j’ai commencé à regarder plus attentivement les notices!!
Je suis en pleine expérimentation avec de la pâte de sésame noir, tu penses que ça pourrait fonctionner avec du riz gluant? Je mange de la panacotta au sésame noir depuis 1 semaine, je pense que je suis prête à essayer une autre recette, la tienne donne enviiiiie!!
J’adore ce riz ! Dans notre famille, on le mange souvent accompagné d’un coulis de durian (oui OK, je vois les gros yeux des haters). Et je crois qu’il y a de l’alcool dans notre recette aussi. Que du bon quoi
Elle me plait bien ta recette! Et dans la série des mésaventures en cuisine, j’ai un jour fait un plat avec de la sauce soja sucrée parce que je n’ai pas fait attention en choisissant ma bouteille de sauce…et bien sûr, je n’ai découvert qu’à la dégustation (et mes invités avec) que mon plat était bien, mais alors bien sucré…le résultat était…..intéressant
J’adore le riz noir au lait de coco… décidément je craque à chaque fois que je viens sur ton blog ! Ce dessert est d’une douceur exceptionnelle ! C’est un régal. Merci, je cours m’acheter du riz noir dès que j’ai 5 minutes !
Ohlàlà, j’adore! (et on est pote du riz craquant, ça m’est d’ailleurs déjà arrivé avec ce même riz, que j’avais acheté sans savoir et que j’avais voulu faire en pilaf moi!)