Quand on était petit et qu’on était malade, ma grand-mère nous préparait souvent du bubur pour nous remettre sur pied. Il s’agit d’une sorte de bouillie à base de riz, pour aller plus vite disons que c’est le cousin indonésien du congee chinois. Servi encore chaud, juste avec une pincée de sel et parfumé au salam, ce plat réconfortant fait partie de mes nombreuses madeleines de Proust. Plus qu’un plat, c’était un remède: je trouvais que c’était bien meilleur que n’importe quelle pastille effervescente ou autre gélule que je n’arrivais pas à avaler, et qu’il fallait ouvrir et mélanger à du yaourt (déjà quand on n’aime pas le yaourt c’est pas évident, mais quand il a un goût de médicament, c’est une torture).
Bien entendu, n’attendez pas d’être malade pour vous régaler avec cette recette. Il suffit d’un peu de nuages gris dans le ciel, d’avoir envie de rester chez soi au chaud ou même de vouloir s’initier à la cuisine indonésienne… Vous voyez, tous les prétextes sont bons ! Ici j’ai réalisé la version complète, avec du poulet poché et une sauce épicée, mais vous pouvez vous contenter de la base neutre.
Bubur Ayam
(pour 2, voire 3 pers)
Pour le riz:
-100g de riz rond
Pour le bouillon:
-2 cuisses et hauts-de-cuisses de poulet fermier
-1L d’eau froide
-3 feuilles de laurier
-1 gousse d’ail
-5 grains de poivre noir
-1 pincée de sel
Pour la pâte d’épice:
-1 oignon
-3 gousses d’ail
-2 càc de graines de coriandre
-1 càc de curry
-1 càs de cacahuètes
-3 càs d’eau
Pour la sauce:
-5 cl de sauce soja
-2 càs rases de sucre de palme
-un peu de poivre noir
-2 càs d’huile végétale neutre
-10 cl d’eau
Pour la garniture:
-quelques feuilles de céleri
-des oignons frits (faits maison ou disponibles en épicerie asiatique)
Mettez le poulet dans un faitout avec l’eau froide, le laurier, l’ail écrasé, le sel et le poivre. Portez à ébullition et écumez. Couvrez puis laissez mijoter sur feu doux pendant 30 minutes. Egouttez le poulet et gardez-le au chaud, recouvert de papier alu. Filtrez le bouillon: vous devriez en obtenir 75 cl (si ce n’est pas le cas, complétez avec de l’eau chaude)
Faites torréfier dans une poêle anti-adhésive les cacahuètes et la coriandre. Ecrasez-les dans un mortier. Mixez finement l’oignon et l’ail. Ajoutez les cacahuètes, la coriandre et le curcuma. Mixez à nouveau, avec 3 càs d’eau.
Faites chauffer l’huile dans une poêle et faites-y roussir la pâte d’épice pour l’assécher. Ajoutez le sucre et faites caraméliser. Versez ensuite la sauce soja et l’eau. Mélangez et faites réduire sur feu doux jusqu’à épaississement (environ 5 min).
Rincez le riz dans une passoire et faites-le cuire dans le bouillon. Portez à ébullition puis couvrez et laissez cuire sur feu doux pendant 20 minutes. Pendant ce temps, enlevez la peau et les os du poulet puis effilochez la chair.
Dressez le riz chaud dans des bols. Déposez un peu de sauce, puis du poulet effiloché. Parsemez de céleri ciselé et d’oignons frits. Dégustez bien chaud.
Bon appétit!
je veux bien croire que ce petit plat te laisse un excellent souvenir!….je ne vais pas attendre d’être malade!….
Non surtout pas! Il faut anticiper
Le nom me plait, l’histoire qui va avec aussi et juste en regardant la photo, je ne doute pas que ça soit savoureux!
Ah, moi quand j’étais môme et malade, ma mère me faisait de la semoule au lait. Miiiaaaam!
Mais je ne cracherai pas sur ton bubur!
Très belle histoire autour de cette recette !
Belle histoire et excellente recette !!! je partage !!!
J’adoreee… déjà la photo me met en appétit, mais les ingrédients encore plus. J’aime beaucoup ce type de plat qui associe riz, poulet et bouillon. Je me demande si derrière tout amateur gatsronome ne se cache pas une grand-mère… la mienne était Russe, et pareil elle m’a laissé quelques madeleines
quelle jolie histoire derrière ce plat! du coup ça me donne bien envie d’en faire, c’est incroyable comme des mots peuvent donner envie!
très belle histoire ! très belle recette ! tu m’as donné faim alors que je sors de table
Très belle découverte, merci pour le partage!
Merci pour cette recette pleine de saveur qui nous a régalée hier soir !
je ne connaissais pas mais j’ai super envie de goûter !!!
cette recette pleine de saveurs me tente drôlement! merci pour le voyage culinaire
Un nouveau plat que je ne connaissais pas contente de l’avoir trouvée !
Super blog
Waaaou, mon fils est malade, je lui ai dit que je te ferai le bubur ayam, comme ma mère m’a fait, quand j’étais petite et quand j’étais malade…. Je voulais vérifier quand même la recette sur internet et voilà que je suis tombée sur votre blog, la phrase est presque pareil, very super blog, et zut… ça fait au moins 12 ans j’étais à Strasbourg, mes enfants y sont nés et je vous connaissais pas, maintenant je suis à Colmar, pas très loin, et on va de temps en temps à notre ville adoré. Bon ben, enchantée, je suis javanesse, fans du riz et du lait coco. J’adore votre blog, chapeau.
Oh bah ça alors, le monde est petit! On aura peut-être l’occasion de se croiser dans le coin! Merci et bon rétablissement à votre garçon!