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Voilà tout à fait le genre de petit plat que j’adore manger toute seule, avec un bol de riz chaud. Toute seule car Mister T ne partage pas mon amour des produits tripiers (sauf lors de cet épisode hihi!) mais seule aussi pour pouvoir me retrouver avec moi-même et mes souvenirs culinaires lointains.
Ca me fait penser aux premiers restaurants que j’ai fréquentés à Yogyakarta avec ma grand-mère et ma mère, quand j’avais six ans. C’était mon tout premier voyage, et c’est aussi celui qui m’a fait découvrir LA cuisine. L’odeur des brochettes grésillantes dans la rue, les petits stands ambulants de soto ayam, manger avec les doigts et se rincer dans un grand bol d’eau posé près de l’assiette…
J’étais haute comme trois pommes mais je me souviens distinctement de ce cuisinier de rue, s’agitant comme une pile électrique devant son wok de bakmi goreng. Je retiens surtout l’image du canard suspendu à un crochet au-dessus de ce wok, duquel il prélevait des petits bouts de chair avec une lame affûtée, et qui tombaient directement dans les nouilles. Cette drôle de chorégraphie me fascinait, et je crois bien que c’est à ce moment-là que j’ai eu envie de me mettre à la cuisine, car ça avait l’air d’être drôlement amusant cette affaire-là. Et je dirais même plus: c’était magique!
Il y avait aussi ces petits restaurants populaires, qu’on appelle « padang« , où j’ai eu mes premières vraies émotions gustatives. Il n’y avait pas de menu, les serveurs venaient avec des piles de petites assiettes qui tenaient par je ne sais quel miracle sur leurs avant-bras. Ils les disposaient sur la table qui se transformait petit à petit en buffet géant (quand on est gosse tout à l’air gigantesque), où il n’y avait qu’à tendre la main au hasard pour se régaler. Ca ressemble un peu aux tapas, au niveau des portions, des couleurs et de la variété des plats (sauf que c’est très épicé). La particularité de ce bazar pantagruélique est qu’on ne paie que les plats qu’on a picorés, ce qui est très difficile quand on est face à toute cette profusion ! Mes assiettes favorites étaient celles des pattes de poulet au lait de coco ou ces nerfs de boeuf longuement mijotés et servis avec une sauce piquante. Drôle de choix pour une gamine, hein? Je suis sûre que mes foies de volaille auraient pu trouver une place parmi ces petits plats!
Foies de volaille au piment et au basilic thaï
(pour 2 pers)
-350 g de foies de volailles
-1 oignon
-1 gousse d’ail
-2 tomates
-6 branches de basilic thaï effeuillées
-3 piments oiseau
-1 càs de sauce soja
-10 cl d’eau
-sel, poivre
-2 càc de sucre
-1 càs d’huile neutre
Lavez les foies de volaille à l’eau froide, égouttez-les bien et coupez-les en deux. Faites chauffer l’huile et faites-y revenir l’oignon émincé. Quand il est doré, ajoutez l’ail écrasé et le piment en rondelles, puis les foies coupés. Remuez vivement et assaisonnez de sel, poivre et sucre. Ajoutez les tomates en quartiers et mélangez. Mouillez avec la sauce soja et l’eau. Laissez cuire pendant encore 5 minutes sur feu vif, tout en remuant. A la fin, ajoutez les feuilles de basilic entières, mélangez et servez bien chaud. Avec du riz, of course.
Ta recette est très appétissante et invite au voyage.
Et … elle me donne faim ! J’aime la cuisine asiatique en général.
Bises gourmandes.
Tout à fait le genre de bricolage que j’adore, les foies de volaille sont une belle source d’inspiration!
Je mange rarement des foies de volaille et pourtant j’aime. Avec le basilic thaï, ça me tente encore plus !
@Laurence: merci!oui c’est une belle façon de voyager sans bouger de chez soi @Pascale: Oui c’est vrai qu’on peut les apprêter de mille manières!
@Clémence: moi non plus j’en achète pas souvent alors que c’est trop bon!
Ahah, voilà la recette promise!
Dés que je me trouve des jolis piments, je m’y mets^^ ! (de même, je ne peux faire ce genre de plats que quand la colloc’ n’est pas là. savent pas ce qui est bon)
J’aime bien ton article… Et ce plat de foies de volaille me semble juste parfait ! Marrante cette histoire de pattes de poulet, quand j’étais petite, j’avais une copine à qui je disais que je mangeais les pattes des poules de ma grand-mère (c’était totalement faux mais ça m’a toujours donné envie, je sais pas pourquoi), je vois que ça se mange en vrai !
J’ai une adresse sur Paris pour manger des pieds de poulets (je ne sais pas si ils sont à la saauce piquante ou autre, je n’ai pas osé mangé ça) : le jardin d’asie 78 rue Baudricourt
dans le 13eme évidemment. A volonté midi et soir !
Ayé, grosse envie de nerf de boeuf, même dans le pho ils n’en mettent plus, ou chichement, je crois que c’est depuis cette embrouille de vache folle qu’il est passé à la trappe… Par contre, les pattes de poulet, je les préfère aux haricots noirs et à la vapeur.
Depuis qu’on trouve des foies de lapin, j’ai un peu renoncé aux foies de volaille, c’est un tort.
Quel site apéritif !
On ne s’en lasse pas…
Tout ce que l’on adore !
Une recette vraiment sympa que je vais mitonner pour les diners de la rédac !
De plus quand on nous parle de Yogya, de Solo ou de Jakarta… nous sommes trois à avoir passé nombre d’années en Indonésie, dont la benjamine d’entre nous qui a (presque) fini d’y grandir..
Selemat siang !
thai
sublime…, un voyage de reve avec les odeurs, ou meme l’air qu’ont respire est parfumé.
Tristesse je suis, j’ai tout les ingrédients excepté le basilic thaï. Afin de ne pas devoir jeter ces bon petits foies, une idée pour remplacer cet ingrédient? Ps: enfin un blog avec des recettes d’abats =D
simplement du persil bien haché tout frais du jardin…………miam miaaaammmm