Escale estivale n°2: Italie

 

 

 


Coucher de soleil sur Parme

Septembre est là, on ne peut plus reculer face à la domination du calendrier. Ca vous fait pas déprimer, vous, cette période? Moi j’ai encore la tête dans les nuages et les pieds dans le lagon, mais il faut bien s’y résoudre: les vacances sont finies ma vieille !
Pour l’instant, je n’ai toujours aucune nouvelle du rectorat, donc pas de rentrée en ce qui me concerne. Mais je suis sur les starting-blocks au cas où ils me contacteraient pour commencer le lendemain, je commence à cerner leur système d’exploitation… Je me dis que c’est peut-être le calme avant la tempête… Donc si je quitte inopinément le blog, vous saurez pourquoi!

En attendant je reste un peu avec vous! Comme j’ai encore l’esprit vautré au fond d’un hamac, je continue ma série diapo-vacances pour vous parler cette fois-ci de notre mini-séjour en Italie. On s’était arrêté à Parme et à Pise, avant de prendre le ferry à Livourne (et ensuite pause à Sestri Levante à notre retour de Corse).

Les façades colorées de Parme

On est arrivé à Parme en milieu d’aprem, épuisés par la canicule et les 7 heures de route depuis l’Alsace. Les rues étant désertes, je me précipite sur la première passante pour savoir où est l’office du tourisme. Quelle était la probabilité pour que je tombe sur une moldave qui ne parlait même pas anglais? Hein, dites? Une chance de cocu, comme on dit.


Bah du coup on s’est débrouillé tout seul, à pieds à la découverte de Parme. On s’est arrêté à un joli café devant le dôme de la ville pour boire un coca servi dans des drôles de canettes anorexiques (peut-être parce que c’était du coca light?), puis on a remonté la grande rue principale jusqu’au bout. Là on a croisé des français qui nous ont dit de faire demi-tour car l’office du tourisme était derrière la Piazza Garibaldi où il y a une horloge et un calendrier solaires.


Si vous avez de bons yeux vous saurez
exactement quel jour on était à Parme !


Les belles sonnettes old school

Et ensuite, comme la guide touristique nous avait dit que tous les campings étaient tous à 30km de la ville, on a décidé de se poser à l’hôtel. Elle nous a réservé une chambre pas trop chère (c’était la dernière, ouf), avec breakfast inclus, qui s’avérera assez bof finalement (jus d’orange en poudre, mais de qui se moque-t-on?). Et là ce fut le paradis climatisé que j’espérais secrètement alors qu’on était censé aller camper et s’amuser comme Bear Grylls dans la nature (heureusement, la suite ne ressemblera pas à Man Vs Wild, enfin presque).


Mais qu’est-ce que tu me wacontes-là ?

Le soir on est ressorti à la recherche de bonnes choses à picorer, car on s’était dit que ça allait être soit camping/resto, soit hôtel/pique-nique. C’est pas la fête du slip non plus, fallait que j’apprenne à ne pas dégainer la CB pour un oui ou pour un non.
-Mais t’en a déja plein, des paires de chaussures !
-Ouais je sais, mais j’ai pas celles-là!
-De toutes façons c’est fermé!
-Mais c’est encore les soldes ici!!!On revient demain matin?
-On verra…

Bon je crève le suspense, le lendemain matin on a zappé l’affaire et on a plié bagages. Bye bye les sandales italiennes 🙁

Donc pour en revenir à nos moutons, on s’est baladé dans le centro storico muni d’un petit guide fourni par l’office du tourisme, avec un marque-page dans la rubrique « manger« , of course 🙂
On est entré dans une petite boutique aux vitrines plus alléchantes tu meurs, foisonnant d’antipasti, charcuteries et autres formaggi. Il y avait même à disposition des clients de grandes bouteilles de vin que l’on pouvait goûter à volonté, en se servant nous-mêmes. J’étais déja pompette avec un gobelet, le ventre vide et la canicule aidant! Il y avait tout plein d’antipasti qui dansaient autour de moi… 🙂


Antipasti forever !!!


Formaggi (regardez bien,en haut à droite il y a un
Brie qui s’ennuie parmi les fromages italiens)


Prosciutto crudo, coppa, bresaola… Mon coup d’coeur?
Le « culatello »,un jambon cru frotté avec un linge imbibé de vin blanc!


On est rentré à l’hôtel avec notre cargaison de salumi (« charcuterie » en italien), de parmiggiano reggiano (WHAT ELSE ???) et de melon (0,38 euro le demi-melon, la fête quoi). On a tout étalé sur le lit dont la couverture ressemblait étrangement à une tranche de bresaola géante, et on s’est régalé comme des petits fous, avec la clim à fond. Of course.

 

Miam miam mia ! (fusion de « miam miam » et « mamma mia », jeu de mots de l’année)

Après une bonne nuit de sommeil, et après avoir embarqué tous les échantillons comme Ross (ça sert bien en camping!) on est descendu au buffet du petit-déj qui me faisait saliver. En vrai, rien de transcendant, vraiment. Viennoiseries industrielles fourrées à la confiote, fromage pour croque-monsieur et « jus » de fruits qui méritent amplement leurs guillemets. On aurait dit du Fervex. Heureusement qu’il y avait de la foccacia pour sauver la mise!


Ouah la touriste de base qui prend son croissant en photo…


Requinqués pour la matinée, on a sauté dans notre carrosse, on the roads again. On avait prévu d’aller camper à Lucca, mais on n’y a pas trouvé de camping, du coup on a continué jusqu’à Pise.

C’était très joli, par contre en bas y avait plein de gens qui bronzaient sur les rochers.

 

Le pont de Bagni di Lucca


Et puis on est enfin arrivé à Pise, à la même heure à laquelle on était arrivé à Parme la veille. Mister T était énervé à cause des panneaux qui indiquaient n’importe quoi
, et puis aussi faut dire que les italiens roulent un peu comme ils veulent… Y en avait un, il s’est arrêté dans un rond-point, sur la voie de droite, juste pour téléphoner !

Et là, rebelote, à la recherche de l’ Ufficio del turismo. On a arpenté la ville en suivant les bords de l’Arno, le fleuve qui traverse Pise et Florence. On a traversé des rues et des places sympas, curieusement désertes comme à Parme. En fait tous les touristes étaient agglutinés au pied de la fameuse tour penchée, the place to be à Pise. Tout le monde posait devant l’objectif, en faisant semblant de pousser ou de soutenir la tour. On aurait dit un flash-mob. Ou un groupe de tai-chi, c’est selon.


La Torre Pendente

 


Voilà comme ça, met bien tes bras en avant…

 


Romus et Romulus sous leur maman louve.


L’office du tourisme était près de la tour, et le play-boy guide nous a dit qu’il y avait qu’un seul camping à Pise, et qu’il était juste à côté. Super, sauf que nous, on était garé à l’autre bout de la ville. Yeaaaah !


Alors ça c’est nous


Et ça c’est le mastodonte qui campait à côté de nous. Je veux le même!


Alors pour respecter nos principes, qui dit camping… dit restaurant!

On a essayé d’éviter les attrape-nigauds à 15 euros l’assiette de spaghetti, parce que nous on est plus malin que ça quand même. Moins y avait de touristes, plus ça nous plaisait. On est donc entré dans un resto qui ne payait vraiment pas de mine, avec une petite carte écrite à la main. Et vous savez quoi? On était les seuls clients, alors qu’il était presque 20H ! Ah ouais quand même… Ambiance! (bon après y a un eu petit couple qui est entré, on s’est senti moins seuls).


Finocchiona: sorte de salami aux graines de fenouil


Prosciutto crudo avec bruschetta à la tomate


Le serveur était très sympa (en même temps il était obligé, y avait que nous dans la salle), et nous a traduit la carte en anglais. On a commencé par des antipasti, du finocchiona pour moi (la honte, j’ai demandé du « pinocchio », ben quoi c’était mal écrit…) et du prosciutto (jambon cru) pour Mister T.


Pennette al totani (petits pennes avec des calamars)


Fusilli al ragù

Ensuite, pour les primi piatti (premiers plats), on a opté pour des pasta. Les miennes étaient très bonnes, bien al dente comme il faut, et les calamars étaient frais. La sauce des fusilli de Mister T était bien parfumées, on sentait le céleri et les olives.


Agnello al forno: agneau rôti au four


Grigliate: assortiment de grillades

Pour les secondi piatti (il n’y a pas de troisièmes plats, je vous rassure), Mister T a pris un mix-grilled (poulet, boeuf, veau, porc) et moi un rôti d’agneau. Le serveur m’avait conseillé des calamars frits, mais il faisait un peu chaud pour des fritures et puis j’en avais déja dans mes pasta. J’aurais du l’écouter, car ma viande était un peu sèche. Heureusement que j’ai pu dévorer picorer dans l’assiette d’en face 🙂


Frutti di stagione: fruits de saison

Quand j’ai vu mon dessert arriver, j’ai cru à une blague. Un saladier avec un fond d’eau glacée et des fruits entiers. C’était écrit « fruits de saison », alors j’ai eu des fruits de saison, point barre. On chipote pas ma p’tite dame ! N’empêche, c’était bienvenu, avec la température ambiante (j’vous avait dit qu’il faisait chaud?), et beaucoup plus rafraîchissant que le roulé au chocolat de Mister T (pas de photo, c’était trop moche).

Quand on est rentré au camping, on a été accueilli par un gros panneau « COMPLET ». Comme pour l’hôtel, on a eu de la chance!

Le lendemain on est allé à Livourne, pour embarquer sur le ferry qui allait nous emmener à Bastia. Mais ça vous le verrez au prochain épisode!


Mais je vous mets quand même les photos de Sestri Levante, la ville côtière où on a passé notre dernière nuit, en revenant en Italie, avant de rentrer en France. On y avait déja campé il y a trois ans, lors d’un petit road-trip en Toscane.


Foccacia aux tomates cerises


Foccacia nature

Mozzarella di buffala campana

On a fait le plein de foccacia au supermarché pour tenir pendant notre traversée de 4 heures, et on a pris aussi une grosse boule de mozzarella di buffala, la vraie, celle qui a vraiment bon goût. On l’a mangée comme des gros sauvages, dans la voiture en attendant le ferry sur le quai de Livourne.

Alors maintenant vous imaginez qu’on soit allé en Corse, plage, montagne etc… Et hop nous voilà de retour sur le continent, à Sestri Levante exactement.



Je me suis arrêtée devant une boutique de cuisine, qui bradait tout. Alors forcément j’y suis entrée! J’ai pensé y trouver un moule à pandoro, mais y avait pas la forme d’étoile que je cherchais, alors je suis repartie avec plein d’autres petites choses pour combler mes tiroirs déja remplis à ras-bord.

 

Clin d’oeil rapide au marché

Vous avez fait votre choix?

Un brin kitschouille, mais elle tape dans l’oeil, cette machine à café! 

Le soir on s’est arrêté à un resto de fruits de mer. Au grand malheur de Mister T !!! J’ai vu le patron sortir de la cuisine avec des écailles de poisson accrochées sur ses avant-bras, alors je me suis dit que ça ne pouvait pas être plus frais!


Mister T a pris le seul plat carné de la carte, un pavé de boeuf au poivre vert.
Pour le même prix, j’ai pris un menu composé de spaghetti aux moules et d’un filet de poisson au vin blanc. Le service était un peu long mais ça valait vraiment le coup !

Le temps que le poisson arrive, la nuit était déja presque tombée… Mais la cuisson était juste parfaite, la chair fondante et la sauce bien relevée. Je n’avais plus trop faim mais je l’ai fini jusqu’au bout 🙂 Après j’avais même plus de place pour ne serait-ce qu’une gelati …

Et voilà, clap de fin sur l’Italie! Rendez-vous en Corse pour le prochain épisode…

 

14 Replies to “Escale estivale n°2: Italie”

  1. pfiouf ! quel voyage !! que de merveilles pour les pupilles sans oublier les papilles !! bon courage avec le rectorat, nous on est là avec toi

  2. Super ton voyage! Qu’est ce que je donnerais pour mordre dans une bonne mozzarella du buffala!

  3. on s’y croirait !

  4. Et dire que ça fait … 16 ans que je n’étais en Italie ! Un retour s’impose

  5. Le pique-nique sur le lit ça me rappelle nos vacances il y a deux ans, on avait prévu d’aller pique-niquer dans la montagne et il pleuvait des torrents, alors on est allés acheter du pain, du fromage et des tartes aux myrtilles et aux noix, et on a mangé tout ça sur le lit dans la chambre d’hotel.
    Et il y a un peu plus d’un mois c’est de la scamorza qu’on a mangé à l’arrache à Aosta, dans la rue en sortant de la boutique…
    La toute première photo est très très belle et ton assiette de spaghetti aux moules me donnerait presque envie d’aller faire cuire des pâtes, mais j’ai pas de moules, et il est 1h du mat, et Chouchou dort et il faudrait que je fasse pareil moi aussi, j’ai trois jours pour réapprendre à me lever tôt, lundi c’est la rentrée (ça fait 10 ans que j’ai pas dit ça, misère…)

  6. Grâce à toi, j’ai fait un petit voyage en Italie ce matin ! On s’y croirait ! Et à cette heure bien matinale, ces spaghetti aux moules, waow, ça me donne furieusement envie…

  7. ah ah mdr pour le coup des chaussures, on est toutes les mêmes les photos sont super sympas en tous cas ça fait envie!

  8. Tu me crois si je te dis que j’ai une larme qui coule? Non non pas de nostalgie, je suis jamais allée en Italie…non, de faim et de gourmandise.

  9. Excellent cette visite … je suis folle de l’Ytalie depuis mon enfance et c’est une région de de l’Ytalie que je connais encore pas
    Je te souhaite une agréable WE
    Valérie

  10. Pise, Lucca … ça me rappelle nos vacances en Toscane l’été dernier ! J’ai vraiment beaucoup aimé Lucca d’ailleurs !
    Pour les conducteurs, personnellement je décerne la palme « de plus mauvais conducteurs » aux Portugais et pourtant j’ai roulé en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Italie et en Espagne !!!

  11. Mmmmh, tes photos me mettent l’eau à la bouche !

  12. @magali:merci,finalement je préfère passer du temps avec mon blog…
    @Mélanieui en plus une vraie de vraie made in Italia !
    @la sardine:moi aussi j’ai encore l’esprit là-bas @Flo:ah oui effectivement ça fait un bail !
    @Nastenka:bon courage pour la rentrée, et à propos tu t’es replongée dans quelle branche?
    @Aurelvelvet:moi aussi je me relèverais bien la nuit pour une assiette comme ça @Nadège:elles étaient en soldes, et ça ls hommes ne comprennent pas !
    @Elo:c’est une larme de salive? lol
    @Valérie:merci, mais pourquoi Italie avec un « Y »?
    @Philo:Ah on s’est raté de peu…d’un an lol !
    @Sébui moi aussi j’en ai encore les papilles qui s’en souviennent

  13. Aïe aïe aïe, mama mia, j’ai envie d’aller en Italie tout d’un coup…
    En fait ça me travaille depuis un petit moment, tu n’aides pas !
    L’avantage, c’est qu’on n’est pas obligés de prendre l’avion.
    Les photos de bouffe sont bien entendu les pires. Plus qu’à aller se coucher avec le ventre qui gargouille
    (PS : tu m’énerves, là…)

  14. Raaa, l’Italie, la Toscane ça me parle! Je rentre tout juste de Florence, comme tous les ans et tes photos me remmènent là bas!! Rien ne vaut les Foccacia, j’en mangerai des kilos! Ne t’inquiète pas pour les petits dej’, c’est comme ça partout en Italie. Même dans les hôtels pas « cheap ». A part le café, il n’y a rien à en tirer! Pise et toujours aussi belle, et je vois que vous en avez profité! Well done!

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