Dimanche dernier avant eu lieu le gala de danse de Mini Piment. Ce spectacle ponctuait sa première année de danse classique et sûrement sa dernière, car elle a envie de passer à autre chose à la rentrée. Et comme je la comprends!
Même si ce n’était « que » 45 minutes par semaine, c’était éprouvant pour elle, ces lundis où il fallait vite rentrer de l’école, prendre un goûter en vitesse, enfiler sa tenue et courir jusqu’à la salle de danse. Et se confronter aux autres petites furies qui étaient plus âgées (elle n’a pas encore 5 ans), plus bavardes et dissipées. C’était éprouvant pour moi aussi car il y avait le repas du soir à préparer, le goûter du lendemain, la douche du retour, le dîner, le coucher. Enfin la routine de n’importe quel parent mais en un peu plus speed.
Et cette année, j’ai fait partie des mamans qui devaient assister la prof. Et encore, je ne voulais pas au début mais vu que les autres parents faisaient semblant de regarder ailleurs au moment de se porter volontaires, je me suis dévouée. Quelle bande de nazes, ils font les malins dans le parking avec leurs grosses bagnoles et laissent leurs gamins sauter sur les fauteuils de la salle d’attente, mais quand il faut donner un coup de main, il n’y a plus personne.
Cette mission consistait à surveiller et aider les petites danseuses à enfiler leurs tenues et se coiffer (pendant les cours, puis le jour J). Ca a l’air tranquille comme job mais on était chacune responsable de 5 enfants, dont certaines n’avaient même pas pris de goûter avant d’arriver donc il fallait les nourrir avec ce qu’on avait, ou voulaient aller faire pipi quelques secondes avant que ça commence. Puis ajoutez à cela une centaine d’autres petites filles dans la même salle, excitées comme si elles avaient pris du Guronsan mélangé à du soda. J’ai cru que mon cerveau et mes tympans allaient exploser ce jour-là.
Tout n’était que tension et énervement quand soudain tout s’est apaisé, dès les premières notes du spectacle. Quand je l’ai vue entrer sur scène avec son petit tutu brillant et sa couronne de fleurs sur la tête, j’ai fondu en larmes. Mon bébé devenue une grande fille (« Maman regarde, je mesure 1,01 cm! »), qui virevoltait comme un petit papillon, déroulait ses petits bras et ses petites pointes de pieds avec application, le regard rivé sur leur professeur. A la fin elle a réussi à m’apercevoir dans le public, mes yeux inondés devant sûrement briller dans la pénombre. Ca ne se voyait pas mais j’étais la plus fière dans la salle, et elle, la plus belle, et ça se voyait.
Après toutes ces émotions, chacun était invité à grignoter quelque chose autour d’un buffet préparé par les parents (enfin je sais pas si des paquets de Curlys et des quatre-quarts du supermarché ça compte comme « préparé » hein…). Trop affairée, j’avais oublié mes brioches dans mon sac, mais en voyant tous ces piques-assiettes se ruer sur la table, j’ai préféré les sortir discrètement, à l’abri des regards. On les a mangées entre nous, dans un coin, et c’était très bien. L’aventure était finie.
Brioche roulée aux olives vertes et noix
(pour une vingtaine de pièces)
Pour la pâte à brioche:
-450 g de farine
-260 g de lait entier tiède (surtout pas trop chaud)
-1 sachet de levure de boulanger déshydratée
-70 g d’huile végétale
-60 g de sucre
-5 g de sel
Pour la farce:
-3 càs de pesto de noix (vous pouvez replacer par du pesto de basilic)
-160 g d’olives vertes dénoyautées
Pour la dorure:
-un peu de lait
Préparez la brioche. Délayez la levure dans le lait tiède. Laissez reposer 10 min à température ambiante, jusqu’à ce que ça mousse légèrement.
Mélangez dans un saladier la farine, le sucre et le sel. Incorporez progressivement l’huile puis la levure. Mélangez et pétrissez jusqu’à obtention d’une pâte homogène. Lorsque vous obtenez une pâte souple, couvrez d’un torchon mouillé et laissez gonfler à l’abri des courants d’air pendant 1h : la pâte devrait doubler de volume.
Pendant ce temps, hachez les olives au robot jusqu’à obtenir des petits morceaux de la taille d’un grain de riz.
Une fois que votre pâte a bien reposé, déposez-la sur un plan de travail fariné et pétrissez-la pour la dégazer. Ensuite abaissez-la à l’aide d’un rouleau à pâtisserie afin de former un grand rectangle d’environ 30×40 cm. Tartinez avec le pesto de noix et parsemez d’olives hachées. Roulez la pâte sur toute la largeur pour obtenir un grand boudin. Découpez des tranches d’environ 1,5 cm d’épaisseur avec un grand couteau bien aiguisé. Déposez-les sur 2 plaques tapissées de papier/tapis cuisson en les espaçant si possible. Recouvrez à nouveau d’un torchon mouillé et laissez gonfler à l’abri des courants d’air pendant 1h.
Préchauffez le four à 180°C. Dorez la surface avec un peu de lait et enfournez pendant 20 minutes. Dégustez vos brioche encore tièdes !
Les bonnes choses s’apprécient mieux en petit comité
Ça me rappelle une soirée d’une association (type Économie sociale et Solidaire). La consigne était « Apéro participatif ». J’ai souvent l’habitude de ce genre d’apéro : chacun en apporte pour un régiment. Je me pointe avec mon plat encore tiède en début de soirée. Beaucoup beaucoup de monde et rien sur la table. Le peu de nourriture disparaissait. Mon plat a survécu quelques minutes. Ça m’a tellement choqué que je me suis jamais inscrite
Tant pis pour les parents qui n’avaient rien préparé : ces brioches ont l’air tellement bonnes !
Ha mais, oui, ça m’énerve ça (dit celle qui n’a rien fait pour la fête de l’école de son fils récemment, la honte!). Ca me rappelle un des derniers ateliers cuisine fait avec un groupe d’alphabétisation : les participants à l’atelier ont fait des plats typiques français, les personnes qui vont à l’alpha ont apporté des plats de leurs pays. Et les bénévoles de l’alpha sont quasi venus tous mettre les pieds sous la table ! (mais ont donné 5€ pour l’association dans laquelle je bosse. C’est très bien mais quand il y a 60 personnes et que les premiers qui passent au buffet surchargent leurs assiettes, ben, il ne reste plus grand chose pour les derniers). Alors, quand ces mêmes bénévoles m’ont dit qu’ils voulaient refaire ça l’année prochaine, je leur dit ok, mais l’histoire des 5€, on oublie ! (Puis ça donnait vraiment l’impression que c’était pour qu’on cuisine pour eux et/où à leur place, ce qui n’était pas le but de la manoeuvre).
Quel beau récit, j’ai eu la larme à l’oeil en lisant votre émotion au spectacle de votre fille, la mienne rentre tout juste en maternelle et je me suis donc projetée très facilement 🙂
Je prends votre super recette (je ne suis pas venue ici par hasard) et la prépare pour un apéro entre voisins, qui cuisinent toujours des trucs sympas aussi 🙂
Bonne journée,
Claire