L’autre jour je suis retombée sur cette grosse boîte de frites croustillantes achetée il y a longtemps, que j’avais rangée dans mon placard à moules à gâteaux. Et vu que je ne pâtisse pas beaucoup, j’avais bien sûr oublié l’existence de ce trésor caché.
La recette que je vous propose aujourd’hui est indonésienne, et c’est un encas assez populaire en Nouvelle-Calédonie, où la communauté javanaise est bien implantée (dont fait partie ma famille). C’est la première fois que je fais des kering kentang (littéralement « pommes de terre séchées ») moi-même car ma mère et même ma grand-mère préféraient en acheter déjà préparé. On les trouvait souvent en sachets dans les foires agricoles, où j’y allais avec mes parents, dont on revenait les bras chargés de bocaux d’achards, de saucissons de cerf fumés ou de plantes rares. C’était l’occasion pour mes parents d’y croiser leurs amis, et souvent je passais des heures à attendre qu’ils finissent de raconter leurs derniers exploits de pêche, de chasse, de jardinage… « Ah mais c’est ta fille ça? Longin elle a changé! Ah mais tu te souviens de la cousine de la belle-soeur du voisin de Tonton? Il paraît qu’ils se sont acheté un nouveau 4×4. Mais si je te jure, on les as vus le week-end dernier quand on est allé aux coquillages, ah longin mon beau-fils il a attrapé un dawa gros comme ça, il était fin fier le mec ! Ah oui et puis le mois dernier tu sais sur qui on est tombé à la fête du cerf ? … » Bref, heureusement que j’avais ces kering kentang à grignoter pour patienter ^^
Bon, traditionnellement ça se fait avec des pommes de terre fraîches, mais j’avais la flemme de couper des minuscules frites. Je les ai donc achetées toutes prêtes au rayon boucherie (en général près des poulets rôtis). Mais vu qu’on en a pour encore 1 mois de confinement, vous aurez le temps de les faire de A à Z. Je me suis inspirée de la recette de What to cook today , puisque d’après ma mère, il suffit de faire un caramel, d’ajouter de l’ail et du piment, tu mélanges et voilà c’est prêt 🙂
Kering Kentang
(pour 4 pers)
-250 g de frites croustillantes (en boucherie) *
Pour la sauce:
-2 càs de pâte de piment (j’ai pris du gochujang coréen)
-1 càs de pâte de tamarin
-80 g de sucre
-2 càc de poudre de galanga (au pire mettez du gingembre)
-1 gousse d’ail pressée
-4 feuilles de combava (j’ai mis le zeste d’1/2 combava surgelé, au pire mettez du citron)
-2 feuilles de laurier
-1 càc de sel
-1 càs d’huile végétale
*si vous désirez faire la recette à partir de pommes de terres fraîches, je vous conseille de consulter la recette de What to cook today , qui explique très bien comment procéder. Elle y ajoute également des piments frais mais je trouvais qu’avec la pâte de piment c’était suffisant.
Mélangez tous les ingrédients de la sauce dans un bol, sauf l’huile et les feuilles de combava et laurier. Faites dorer les feuilles dans l’huile, sur feu moyen. Versez la sauce et faites réduire jusqu’à obtenir une consistance sirupeuse. Eteignez le feu et ajoutez les frites. Mélangez bien avec 2 cuillères pour bien enrober toutes les frites. Dégustez à l’apéro le jour-même, ou conservez-les dans une boîte hermétique (il m’en reste encore et 3 jours après, elles sont toujours aussi croustillantes).
Oh le bonheur de tomber sur cette recette ! Je viens de Caledonie et ton blog est une pepite !!!
Tata 🙂
Héhé bienvenue sur le blog Audrey! Tata 🙂
Bonjour ! J’habite à Nouméa et je viens de faire ces petites frites délicieuses avec des pommes de terre fraîches pour me rendre qu’il y en avait de tout à fait satisfaisantes dans le commerce.. Damn it! Mais merci pour votre recette !
[…] de mes derniers dîners indonésiens, je m’étais escrimée à réaliser des kering kentang de A à Z, ce qui impliquait d’éplucher des pommes de terre, de les tailler en fine […]