Pavlova à la rhubarbe

Heureusement que j’ai débuté par une semaine courte, car ces cours m’ont épuisée ! Faut dire que j’avais commencé fort, avec 6 heures de cours à la suite le premier jour, dans un collège situé à 40 min de chez moi.
Après avoir stressé tout le week-end et préparé les cours avec Marina, l’enseignante super sympa que je remplace, me voilà en immersion directe dans
le bain, bain de friture même, car ce fut intense !!!

Je sais pas si vous vous rendez compte de la pression… Je vous rappelle juste que j’ai eu le poste vendredi en fin d’après-midi, pour commencer lundi matin à 8h, sans jamais avoir enseigné de ma vie. A part peut-être quand j’ai appris à Mister T comment faire cuire du riz, et encore, c’était dans un rice-cooker 🙂
En gros, j’avais envie de gerber pendant tout le trajet ! Peut-être aussi parce que j’avais que deux gorgées de thé dans le ventre… J’ai plus l’habitude de me lever à 6h du mat’, mon estomac était encore en mode OFF !

Après avoir été briefée par le principal du collège, qui m’a beaucoup aidée à m’intégrer, me voilà au bout du plongeoir, prête à sauter dans le grand bassin, sans bouée ni ceinture flottante… Et plouf !!! Tout s’est bien passé finalement 🙂
Enfin pas facile-facile quand même, car j’ai dû passer du statut d’autiste à oratrice à vitesse grand V. Moi qui détestais présenter des exposés devant tout le monde, me voilà sur l’estrade à essayer d’expliquer que l’art abstrait, c’est pas quelque chose « qui ressemble à rien »… Entre autres !

Et puis j’ai droit à tous les niveaux: des petits sixièmes adorables qui me demandent l’autorisation pour jeter un papier à la poubelle…des cinquièmes qui s’habillent en lolita…des quatrièmes rebelles qui font littéralement « l’autruche » (nouveau jeu qui consiste à s’accroupir sous la table pendant quelques secondes, dès que la prof naïve se retourne pour écrire au tableau)… et des troisièmes qui restent les bras croisés (vraiment!) pendant une heure avec pour seul argument « j’ai pas d’idée ».
Mais heureusement que j’ai quelques petites perles qui illuminent mes journées, comme les garçons qui muent de la voix (comment ne pas penser au sketch d’Elie Semoun), les petites fayotes qui veulent absolument distribuer les copies, ou les petits curieux qui veulent savoir si je suis « Tahititienne » (prononcez #tahiti-sienne#). C’est ce qu’on appelle travailler en s’amusant 🙂

Préparez la compote: lavez les tiges de rhubarbe et coupez-les en tronçons. Mettez-les dans une casserole, versez le jus d’orange et le sucre. Portez à ébullition,mélangez et laissez cuire 30 min à feu doux et à couvert. Laissez refroidir.
Préchauffez le four à 180°C. Battez les blancs en neige avec la pincée de sel. Lorsqu’ils commencent à devenir fermes, versez le sucre progressivement, tout en fouettant. Ils doivent être bien « serrés » et brillants.
Ajoutez le vinaigre, la maïzena et la vanille. Mélangez délicatement à l’aide d’une spatule en bois ou en silicone. Versez la préparation sur une plaque recouverte de papier cuisson, en essayant de former un disque (pas grave si c’est irrégulier!!). Enfournez et baissez immédiatement la température à 150°C. Laissez cuire 1H, puis laissez refroidir sur une grille.
Pour la chantilly (disposez au
préalable un saladier et les fouets de votre batteur électrique au
frigo, voire au freezer), fouettez la crème très froide avec le sucre glace.
Dressez votre pavlova sur une grande assiette, garnissez le dessus de chantilly et ajoutez la compote. Servez tout de suite, pour ne pas que la chantilly ne détrempe la meringue.

PS: Ici j’ai réalisé deux pavlovas avec cette recette, ce qui fait que la meringue est deux fois moins épaisse que prévu (mais elle est tout aussi bonne!).