Un livre, une recette #18: Tiebou Yap

 

 

La semaine dernière nous recevions chez nous la soeur de Mister T, ainsi que son mari et ses 3 enfants. C’était un peu une manière pour nous de prolonger nos vacances à la maison, après notre retour de Croatie. Ca faisait 3 ans qu’ils n’étaient pas revenus à Caen mais ils avaient gardé leurs habitudes: aller à la plage, se balader dans les petites rues pavées et manger dans leur restaurant favori du coin qui est… togolais! Eh oui y a pas que des crêperies en Normandie 🙂
Comme ils adorent la cuisine africaine, le lendemain, pour leur faire plaisir avant leur départ, je leur ai préparé un tiebou yap, autrement dit un riz au poulet à la sénégalaise. C’est un plat de famille par excellence, car traditionnellement, on le sert dans un seul et même plat, et on le déguste à la cuillère ou à la main, sans chichi. Bon là, avec les tout petits qui manient encore avec peine leur fourchette, j’ai préféré ne pas prendre de risque et on a mangé dans des assiettes!

Cette recette vient du livre de Youssou N’dour, Sénégal, cuisine intime et gourmande, dans lequel il nous dévoile le savoir-faire culinaire de Sokhna, sa maman. C’est un superbe ouvrage qui vous met l’eau à la bouche, et que j’ai découvert dans la bibliothèque gargantuesque de Snapulk 🙂

 

Tiebou Yap:

(pour 6 personnes)

-1 poulet fermier
-1 gros oignon
-2 tomates moyennes
-4 càs de concentré de tomate
-2 piments végétariens*
-4 càs d’huile d’arachide
-1 L d’eau
-500 g de riz cassé**
-100 g d’olives vertes dénoyautées

Pour le nokos:
-2 cubes de bouillon (j’ai pris des « jumbo »)
-2 gousses d’ail
-2 piments oiseaux (je n’en ai pas mis à cause des enfants)
-1 càc de sel
-10 grains de poivre noir

*les piments végétariens sont très parfumés mais ne piquent pas du tout. On les trouve en épicerie africaine ou indienne. Vous pouvez les remplacer par du piment antillais, à condition de le garder entier si vous ne voulez pas enflammer votre plat.

**le riz cassé ou brisé se trouve en épicerie africaine ou indienne. Il s’agit de brisures de riz, souvent consommé en Afrique car il est moins cher que le riz standard. On peut trouver du riz cassé une fois (grain moyen) ou deux fois (grain fin). Ici j’ai utilisé du riz cassé deux fois.

 

Préparez le nokos: écrasez dans un mortier les gousses d’ail, le piment, les cubes de bouillon, les grains de poivre et le sel.

Coupez le poulet en morceaux et incisez-les avec la lame d’un couteau, puis farcissez chaque entaille avec un peu de nokos.

Faites chauffer l’huile dans une cocotte ou une sauteuse (comme ici) et faites-y saisir le poulet sur toutes les faces. Retirez les morceaux et réservez-les dans un plat.

Faites revenir l’oignon ciselé dans la même sauteuse pendant 5 minutes. Ajoutez le concentré de tomate puis les tomates grossièrement concassées. Faites cuire 2 minutes en remuant sans cesse puis versez l’eau. Portez à ébullition (pour gagner du temps, utilisez de l’eau déjà bouillante) puis remettez les morceaux de poulet. Ajoutez les piments, couvrez et faites cuire 40 min sur feu doux.

Pendant ce temps, lavez le riz dans une passoire jusqu’à ce que l’eau devienne claire. Faites-le cuire 30 min à la vapeur. Dans la recette, il faut le cuire au-dessus du poulet, mais je n’ai pas le matériel adéquat (genre couscoussier), donc je l’ai fait cuire dans un cuit-vapeur à part.
Lorsque le poulet est cuit, retirez les morceaux et réservez-les au chaud. Prélevez également 1 louche de sauce et réservez dans un bol.
Transférez le riz pré-cuit dans la sauteuse, mélangez et faites cuire 20 min à couvert.

Présentez le riz dans un grand plat peu profond et disposez les morceaux de poulet au-dessus. Ajoutez les olives vertes, arrosez avec la louche de sauce (réchauffée,c’est mieux) et dégustez bien chaud! Bon appétit!

 

20 Replies to “Un livre, une recette #18: Tiebou Yap”

  1. Mmmmmh ça fait très envie… j’ai envie de cuisine africaine, et là je suis conquis! Merci pour cette chouette recette

  2. Je te conseille vivement d’essayer cette recette alors, je l’ai déjà faite deux fois!

  3. J’ai beau venir d’Afrique (oui, oui! Une asiat africaine tout à fait), je n’ai jamais vraiment eu d’atome crochus avec ce type de cuisine. Je me souviens simplement d’un plat qu’un prétendant d’une amie avait préparé pour nous, à base d’attiéké et une sauce à base de poulet, poisson frais et poisson séché. J’ai fui.
    Depuis, à part une incursion en cuisine éthiopienne, RAS.. Mais ta recette donne envie de retenter l’expérience..!
    Bonne journée et bonne reprise à toi.

  4. Ahhhhh, depuis tes photos, je l’attendais impatiemment! Cette recette me fait follement envie (oui, même à cette heure, je m’en taperais bien une assiette). Et avec les mains, parce que j’adore manger comme ça (j’ai l’impression d’être une ogresse en relisant mon com).

  5. Le riz on peut le casser soi-même si on en a pas? ^^
    Ah les piments végétariens, faut que j’en rachète.
    Dans la seule épicerie où on en trouve ici, il y en avait toujours, à un prix hallucinement bas et j’en prenais toujours 3/4 paquets. Et un jour, ils ont augmenté leurs prix du simple au double ces salauds.

  6. Ah tu me fais marrer avec ton commentaire sur les végétariens… Bon je n’ai pas grand chose à dire sinon que je fais couler des litres de bave sur mon clavier. Le riz cassé est une de mes passions dans la vie, de la comfort food en grains !

  7. le faire griller ou attacher au fond de la marmite…c’est délicieux

  8. Ce plat a l’air délicieux ! Moi qui ne connait de la cuisine africaine que le maffé (que j’adore), j’ai hâte de tenter ta recette !

  9. Merci pour cette recette savoureuse !

  10. mmhm voilà un plat très alléchant !

  11. En voila un plat qui me plait : un bon gros plat complet plein d’exotisme !

  12. Une recette pleine de soleil ! Merci beaucoup !

  13. Jolie, recette. Mais une question me taraude.. il existe réellement des piments carnivores ???

  14. It seems that you’re doing any unique trick. Furthermore, The contents are masterwork. you’ve

  15. Ta photo m’a mis les sens en ébullition, le genre de recette qui t’obsède tant qu’elle ne passe pas à la casserole :=)
    Ce sera l’occasion pour moi de découvrir la cuisine sénégalaise!merci

  16. Ca a l’air tout simplement délicieux et ça donne envie d’enfiler son tablier et de se mettre au fourneau.

  17. Coucou !
    J’adore ton ouverture culinaire : étant sénégalaise, j’ai failli tomber à la renverse en voyant « thiébou yapp » dans un blog culinaire ; et il a bonne mine, en plus, et l’air délicieux !
    En fait, « yapp » veut dire : viande rouge, et « thiep » : riz. Dans ce cas, avec le poulet, ce serait plutôt : thiébou ganar, ganar signifiant « poulet ». Je t’embrasse, « gourmande du monde » !!

  18. tu as raison n’dèye, mais pour les européens, le poulet est à toutes les sauces., nangue def ?

  19. Bonjour,
    A la recherche de recettes de recettes de mon île natale (qu’on appelle le caillou ), je découvre ton blog et de liens en liens vers des recettes toutes plus alléchantes les unes que les autres, celle-ci. Mariée autrefois à un congolais, je suis friande de la cuisine congolaise, qui n’est certes pas la plus raffinée, mais vraiment savoureuse, et aussi bien sûr, de la cuisine d’Afrique de l’ouest, plus connue ici. Je me suis lancée dans la préparation du manioc récemment (une recette brésilienne aux crevettes et lait de coco) et du coup, j’ai réuni plein de recettes à base de manioc. J’ai souri en lisant tes recommandations de ne pas percer le piment … je me souviens d’un cari poulet réunionnais (hé oui, je suis moi aussi une voyageuse) dans lequel j’avais oublié un piment qui a fondu … j’ai filé une suée à 2 de mes convives (un Indien et un Anglais) et comblé un amateur de piments (Jamaicain)

  20. La recette a l’air super. Ma grand-mère faisait souvent du thiebou dieune (pas sûr de l’orthographe) et c’était à peu près la même chose avec du poisson… et beaucoup de piment fortkibrule )
    Aussi, j’adore et adorerai toujours ta vaisselle. Où as-tu trouvé cette super assiette?

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