Jjukkumi Gui

Après la sauce soja premium de Madame Ki Soondo, je vous fais découvrir aujourd’hui son gochujang. Il s’agit d’une pâte de piment rouge qui a fermenté pendant plus de 6 mois dans des jarres, sans sucre ajouté (la plupart des versions industrielles contiennent du sirop de malt ou de maïs, parfois en première place dans la liste des ingrédients). Personnellement, j’en ai toujours au frigo, en cas d’envie subite de friture ou de grillades coréennes! La pâte est très épaisse, comme du concentré de tomate, et piquante, comme le feu!

Je me rappellerai toujours de mon premier jour à Seoul, chez mon amie Saero. J’étais arrivée complètement décalquée par le décalage horaire et les variations de températures. Il faut savoir que les coréens sont des dingos de la clim: chaque boutique, chaque resto, chaque maison, chaque musée, chaque voiture est hyyyper climatisée en été. Et moi, avec la fatigue, je suis tombée malade direct. Pour me requinquer, elle m’a emmenée dans un restaurant en me disant « viens avec moi, je vais te soigner à ma façon ». Elle m’a commandé un plat de poulpe sauté avec de la sauce piquante (nakji bokkeum), bien chargé en gochujang alors que j’avais choisi seulement le 2e niveau de piment sur 4 . Je vous jure que j’ai craché des flammes! Ca me faisait transpirer, pleurer, renifler…Deux jours après, en ne mangeant que des plats spicy, j’étais remise sur pieds. Dingue n’est-ce pas, la puissance du piment!

Et l’année dernière, en voyage dans la petite ville portuaire de Sokcho, on a mangé un plat similaire. On se baladait un soir au hasard quand on s’est arrêté devant la fenêtre d’un resto où on voyait les gens manger assis au sol, autour de grandes tables basses où fumaient de grands poêlons, remplis de viandes grillées ou de fruits de mer. On y a choisi un plat à base de poulet et de poulpe, en précisant bien au serveur « not spicy » pour ma fille (car c’était un plat à partager). Le plat est arrivé, c’était énorme, mais alors mégaaa pimenté. Quand on l’a fait remarquer au serveur, il nous a affirmé que oui oui, ça, c’était pas du tout spicy! Ah ok…Heureusement que Mini Piment avait adoré, ce fut même un de ses meilleurs souvenirs du voyage!

 

 

Jjukumi Gui

D’après la recette de Korean Bapsang

(pour 2 personnes)

-1 douzaine de petits poulpes (frais ou surgelés)*
-2 càs de gochujang
-1 càc de gochugaru (flocons de piment séché)
-1 càs de sauce soja
-1 càs de mirin (ou vin de riz)
-2 càs de sucre
-2 gousses d’ail hachées
-1 càc de gingembre râpé
-1 càs d’huile de sésame
-1 càc de graines de sésame

*plus ou moins, cela dépendra de la taille des poulpes que vous trouverez. Vous pouvez les remplacer par des petites seiches (fraîches ou surgelées)

Mélangez dans un saladier tous les ingrédients sauf les graines de sésame, et ajoutez-y les poulpes. Mélangez et faites mariner pendant 2h au frais. Faites chauffer un wok ou une grande sauteuse, avec un petit filet d’huile végétale. Faites-y sauter les poulpes, pendant environ 3 minutes en remuant. Servez aussitôt, parsemés de graines de sésame, avec du riz.

 

2 Replies to “Jjukkumi Gui”

  1. Ça me fait vraiment très envie. J’adore le poulpe et cuisiné de cette façon ça change.
    J’ai découvert la sauce Gochujang récemment pour une recette Coréenne que je vais publier en Décembre.

  2. Le poulpe est très bon et merci pour la partage de la recette.

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