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Je rentre d’un week-end express en Alsace, où on a juste eu le temps de faire un bisou à la famille de Mister T, baptiser les deux petits bouts d’chou de sa soeur (je suis la marraine de la petite dernière), d’avaler notre repas créole (rougail de saucisses, achards et bouchons…) et on a du repartir en covoiturage dimanche soir.
Lundi midi je suis rentrée en train chez moi (on a squatté à Paris chez un ami)(dormir sur un fauteuil mou collé à un pouf qui glisse tout le temps, ça fait mal au dos), et je me suis fait plaisir avec un plateau repas vietnamien.
Au départ je voulais m’acheter une barquette de sushi à grignoter en chemin, mais finalement je me suis arrêtée devant le Grain de Riz, dont je vous avais déjà parlé ici. En fait je n’avais pas vraiment faim, mais c’est plus fort que moi: à chaque fois que je me trouve à Paris, il faut toujours que je m’achète un truc à manger, sur place ou à emporter. Je suis toujours friande des petits boui-boui asiatiques, et à chaque fois que je passe devant cette échoppe, le fumet anisé du pho m’hypnotise en plein rue, comme Kaa dans la jungle (Aie confiaaaance…).
Face à la petite vitrine bien achalandée, le choix fut difficile. J’aurais bien pris ce plat de poisson cuit au lait de coco dans des feuilles de bananier, mais je ne me voyais pas trop déballer le paquet fumant sur le plateau de mon train corail. J’ai donc opté pour des raviolis vapeur et un petit rouleau mystérieux. Ah oui,le hic c’est qu’il n’y a pas d’étiquettes avec le nom des plats, ni leurs prix, mais en général ça ne grimpe pas au-delà de 10 ou 11€.
C’est donc avec beaucoup d’impatience et le sourire jusqu’aux oreilles que j’ai ouvert mes cadeaux gourmands, une fois bien installée à ma place. Dès que j’ai soulevé le couvercle de ma première barquette, les effluves du nuoc-mam ont immédiatement embaumé tout le wagon…J’ai vite refermé, en pensant que ça allait gêner les passagers, puis finalement comme personne ne s’en est plaint, j’ai mangé tranquillement dans mon coin.
Je me suis empressée de découvrir ce rouleau cuit à la vapeur, dissimulé sous la salade de pousses de haricots mungo, concombre et menthe. Il s’agissait d’une sorte de banh cuon géant, moelleux et encore tiède, fourré avec du porc au sucre! Mamamiaaa c’était trop bon! Avec la petite sauce douce c’était un vrai petit bijou…
Quant aux ravioli, j’en ai pris deux sortes: des banh bot loc et des ravioli porc/crevettes. Les premiers, que j’avais déjà testés, sont des petites bouchées à base de farine de manioc. La belle enveloppe nacrée laisse transparaître la petite crevette dodue en son coeur, comme dans un écrin précieux …J’ai adoré le jeu des textures avec le croquant des oignons frits!
Et je garde le meilleur pour la fin: les ravioli au porc et aux petites crevettes! Moelleux comme des petits coussins, pour moi c’est un des sommets de la comfort food !Je n’ai rien à ajouter, sauf que j’ai envie d’en manger pour le reste de mes jours…
Je n’avais pas prévu de finir sur une note sucrée mais la patronne m’a gentiment offert un petit dessert. Elle m’a d’ailleurs compté 9 ravioli au lieu de 10, et m’a fait cadeau de 20 centimes qui me manquaient. Vraiment adorable cette dame! J’ai trouvé cette boulette de sésame rigolote, la forme m’a fait penser à la silhouette d’une boule de scamorza. Dommage que c’était hyper gras, ça suintait l’huile de friture. Il n’y avait que la farce à la noix de coco qui était bonne. Mais bon, comme c’était offert…
Pendant le voyage, une jeune fille s’est arrêtée à ma hauteur en fronçant les sourcils de dégoût face à mon plateau. Entre ses mains, un club-sandwich aseptisé et parfaitement isocèle, sans un seul bout de salade qui en dépasse, sorti tout droit de chez Tricatel du distributeur automatique de la gare. Je dois vous confier que ma réaction fut réciproque !
(Addition: 10,50 €)
LE GRAIN DE RIZ
49 rue Godefroy Cavaignac
75011 PARIS
01 44 93 00 08
(Métro Voltaire)
Les gens ont peut être du se retourner en te voyant photographier tes plats dans le train Ca a l’air divin !
Je pourrais te chanter la chanson de Kaa tout de suite, les bénéfices d’être maman d’un petit garçon qui s’est récemment découvert une passion pour le livre de la Jungle ^^
Des plateaux repas comme ça, je paierais bien le double ou le triple rien que pour éviter ces horreurs de sandwichs triangles, beurk…
Je préfère mille fois ton plateau que le sandwich expéditif de la jeune fille !! Tant pis pour elle, et tant mieux pour toi ^^
@Roodkapje: c’est vrai que le déclencheur faisait du bruit mais bizarrement personne ne s’est retourné @Flo: Dire que ce personnage m’a traumatisée qd j’étais petite!Mais je veux bien t’imaginer chanter la chanson!Et je suis sûre que ce plateau t’aurait plu!
@Enflammée: c’est sûr y a pas photo!
je m’imagine prendre le train et sentir l’odeur de ton plateau repas. J’en serais malade… de jalousie !
mon régal, est une bonne soupe viet , avec des nems ou des raviolis,;;;;;;tout cela, bien relevé et sentant bien , le » NIOC « Impossible d’avaler cela dans un train……;C’est une idée, je mange cela ce midi…….en egoiste ……
J’aime également , les rougailles saucisses, mais avec un vrai » roumazava » c’est un vieux souvenir malgache……..Bravo a vous, de nous donner des envies culinaires;;;;;;;continuez !!!!!!bisous
Hmmm tu me donnes faim !! quand tu reviens à Paris je te conseille d’aller chez Vy Da (boulevard port royal), petit boui-boui qui paye pas de mine, mais cuisine typique de Hué à tomber !
Bon, la prochaine fois que tu viens à Paris,c’est celui-là qu’on visite!
La scène du repas dans le train me fait penser au « gourmet solitaire » de tanizuki: lorsque le héros est tout gêné d’avoir acheté des bouchées à la viande qui embaument tout le wagon lorsqu’il les réchauffe!
Je suis en train de me préparer un voyage à Paris… je m’inspire beaucoup par ici!