Y a-t-il des goûts qui vous ont traumatisé quand vous étiez petit? Moi oui! Celui qui me revient en mémoire est celui de l’anis. Beurk, beurk et re-beurk! Pour faire comme les copains, j’avais voulu mâchouiller un bout de spirale de réglisse, que j’ai immédiatement recraché! Pouah, cette odeur, associée à la couleur noire de la spirale (qui me faisait penser au cable des écouteurs de mon walkman), me retourna totalement les tripes. Depuis, je ne supporte pas tout ce qui me rappelle de près ou de loin l’anis: l’estragon, l’aneth, le fenouil, le pastis… A propos, savez-vous pourquoi les gens du Sud (spéciale dédicace Maryse LOL) prisent tant cet alcool? Eh bien j’ai lu quelque part que cela était dû à l’alimentation des mamans lors de la période de l’allaitement. Il paraît que le fenouil est bénéfique à la montée de lait; on en déduit que le goût de l’anis se transmet donc bien avant le biberon! Et du côté des Ch’ti, les femmes consommeraient de la levure de bière pour la même raison. Bien sûr, on ne va pas généraliser: dans le Sud tout le monde ne boit pas de pastis, et dans le Nord on ne carbure pas forcément à la bière…!
Pour en revenir à nos moutons, je dois reconnaître que mes goûts ont évolué tardivement, car j’ai découvert le fenouil …il y a deux ans! Invitée chez un gars de Nîmes, je n’avais pas pu refuser la plâtrée de légumes proposée à table. Et donc en spécial guest-star, mon ennemi redoutable figurait en bonne position dans mon assiette. Avec un peu d’appréhension je croque dans un petit bout qui dansait encore dans un wok quelques minutes auparavant. Première bouchée: la révélation. J’ai trouvé ça très frais et savoureux! Pupilles dilatées et sourire en coin, je me dis intérieurement que j’étais bête d’avoir manqué ça pendant toutes ces années!
Du coup, depuis cette expérience, je me suis rattrapée en essayant tour à tour les aliments anisés, que je commence réellement à apprécier. Sauf que je ne suis toujours pas convaincue par le pastis…
Dernièrement j’ai improvisé une recette sucré-salée à base de fenouil, pour ne pas gaspiller le sirop qui m’avait servi pour une autre tambouille. Et je crois bien que cette trouvaille va pouvoir botter le derrière à l’éternel confit d’oignon qu’on nous râbache avec le foie gras!
Fenouil « kick in the ass »
- 1 bulbe de fenouil de belle taille
- 80g de cassonade
- 15cl d’eau
- le jus d’un citron
Lavez le fenouil et retirez les fibres extérieures avec un économe. Emincez-le assez finement. Dans une casserole, versez l’eau, le sucre, le jus de citron et mélangez. Portez à ébullition et plongez-y les morceaux de fenouil. Laissez cuire à feu doux pendant environ 15 min, en remuant de temps en temps avec une spatule en bois. Au bout de ce temps, éteignez le feu et laissez refroidir tranquillement dans la casserole, avant d’entreposer dans un bocal stérilisé.
L’acidité du citron se marie parfaitement avec la fraîcheur du fenouil, adoucie par le sucre. Mais ça a du peps’ !!! A déguster avec modération car c’est puissant en bouche! Idéal avec du pain juste toasté et tartiné de fromage frais. Et je suis sûre que ça fera un carton sur les tables de fin d’année! Je n’ai pas attendu Noël pour me régaler, d’ailleurs mon confit n’a duré que le temps d’un repas! Je pense que je vais en préparer en stock!
Très créatif !
Mmm ça a l’air pas mal et je n’ai jamais entendu parler de ça auparavant, bien trouvé !
Je l’avais cherchée la recette pourtant, pour mettre un lien, mais pas moyen de la trouver ! Je dois pas être douée :p
@Alice:fallait chercher dans « conserves » pour aller plus vite