Food trip…suite et fin

Suite de la balade dans le quartier de l’Opéra, où nous avons franchi la porte du Sapporo Ramen. Comme son nom l’indique, ce restau est spécialisé dans les ramen, des nouilles servies avec un bouillon, très populaires au Japon. En passant devant la vitrine, on ne peut qu’être alléché par les étagères de bols de soupe géants en cire, plus vrais que nature. Mais une fois à l’intérieur, c’est une autre histoire.

L’ambiance est celle d’une cantine hyper bruyante. Après avoir traversé la file d’attente des clients pressés de payer à la caisse, on s’aperçoit que la salle est pleine à craquer. On traque la moindre personne susceptible de libérer sa place pour se jeter dessus. La serveuse débordée nous oublie et on finit par s’installer au bar, juste en face de la cuisine entièrement ouverte. Je peux dire que j’étais aux premières loges pour assister au spectacle des cuisiniers !

Ils hurlent en chinois (on avait une chance sur deux de tomber sur des chefs japonais), jonglent avec les plats et s’amusent avec leur hachoir. Le cirque palpite au rythme d’un minuteur qui bipe toutes les 3 minutes, indiquant au cuistot qu’il est temps de retirer les ramen plongées dans l’imposante marmite de bouillon. Celui-ci mijote toute la journée, et est alimenté par un mince filet d’eau qui coule continuellement d’un robinet pas très discret.

Malgré l’omniprésence des nouilles, on commande chacune un katsudon. Il s’agit d’un grand bol de riz chaud surmonté d’un tonkatsu, une tranche de porc panée puis cuite avec un œuf battu. La viande est incroyablement tendre à cœur et croustillante à l’extérieur. Elle a certainement due être marinée car elle est légèrement sucrée et épicée. Le tout est accompagné d’une soupe miso.

Heureusement que le plat s’est montré à la hauteur car le stress ambiant gâche tout et donne l’impression de manger dans une véritable usine à gaz. Complètement opposé à l’image zen que l’on a d’un restaurant japonais ! La plupart des clients viennent y déjeuner seuls et sur le pouce. Une femme installée à côté de moi a consommé sa soupe en écoutant de la musique avec son i-pod, histoire de couvrir le brouhaha. Elle avait bien raison ! Arrivée après nous, elle a fini par s’en aller avant qu’on n’ait fini.

Le gérant était le seul à garder son self-control, arrivant à se dépatouiller calmement entre la caisse, le monte-charge et les verres à essuyer. Il m’a tout de suite fait penser au vieux Kamaji, le vieil homme-araignée qui s’occupe des bains publics dans le Voyage de Chihiro. Il parvient à tout diriger comme un chef-d’orchestre, grâce à ses quatre bras, sans sourciller.

Dans le même arrondissement, on avait eu l’occasion de tester le Séoul Opéra, un resto coréen excellent qui propose le fameux bulgogi, le barbecue traditionnel national. C’est toujours accompagné d’une multitude de petits plats à base de légumes épicés (« banchan »), dont le plus connu est le kim-chi (chou chinois fermenté dans une pâte à base de farine de riz et d’épices).

Mais le meilleur souvenir que je garde de ce séjour, ce sont les petits plats mitonnés par Joeun ! 🙂

De gauche à droite : curry de porc pimenté aux pommes de terre et carottes, kim-chi maison, inarizuchi et gambas sauce aux haricots noirs. Super balade, n’est-ce pas ?

4 Replies to “Food trip…suite et fin”

  1. dommage, bien évidemment, un tel brouhaha, on s’attend à un calme absolu… mais bon… les plats semblent bien bons cependant…
    gingembre

  2. Ça donne drôlement envie, j’adore la cuisine asiatique, Mmmmm!
    Merci beaucoup pour ton commenaire :-« > sur mon blog.
    Bises

  3. Amusant le petit rapport sur ton voyage culinaire à Paris: la comparaison avec Le Voyage de Chihiro, le brouha… Le barbecue coréen me donne beaucoup envie, tu me donnera l’adresse s’il te plait?

  4. Coucou Sara,
    il suffit de cliquer sur « Seoul Opéra », c’est directement lié au site du resto.

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