Paris food trip 5 : ROUAMMIT

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Deux mois plus tard, je me décide enfin à poster un article sur le Rouammit, wouhouuu! Je vous en parle car je retourne jeudi à Paris pour un autre food trip, un peu plus soft cette fois-ci car j’y vais plus pour voir des amis que pour aller au resto (la dernière fois c’était plutôt le marathon de l’estomac…et du porte-monnaie)(mais si vous avez de bonnes adresses pas chères, je suis preneuse hein).

Donc, le Rouammit, quoi qu’est-ce? Il s’agit d’un restaurant lao khmer où j’ai partagé un super moment en compagnie de Pascale, Pia, Elodie, Sara et Patrick. Nous nous étions donné rendez-vous dans le quartier chinois de Paris pour une rencontre gourmande, instiguée par moi-même ^^

Dans son coin,Elodie prise en flagrant délit de twittering avant d’attaquer son assiette 🙂

 

La façade ne paie pas de mine, à mille lieues du Lao Lane Xang 2 situé juste en face, avec une déco plus contemporaine (d’après ce que j’ai compris, les deux enseignes sont de la même famille, avec le Lao Lane Xang 1). La salle est petite, on dirait une cantine, mais une cantine où ça sent troooop bon!Dès l’entrée, on pouvait déjà imaginer la danse des épices en train de grésiller dans les woks.
La carte est vraiment alléchante, car on peut voir les plats en photo. Ok ça peut faire kitsch, mais au moins on sait à quoi s’attendre, quand on n’a pas eu l’initiative de prendre laotien en langue vivante ^^

 

On ouvre le bal avec un bon thé glacé au jasmin, où se cache au fond une couche de lait concentré. En le mélangeant avec la cuillère, on obtient un breuvage joliment orangé et très rafraîchissant.
Comme Pascale et Pia, j’opte pour un assortiment de 5 plats, avec un petit panier de riz gluant. C’est une belle alternative pour ceux qui comme moi, mettent 3h à choisir au restaurant.

 

Une belle assiette bien généreuse comme je les aime! A gauche, la fameuse salade de papaye verte qui vous fait voyager en un coup de fourchette. Bien relevée avec des petits piments oiseau fraîchement écrasés, de l’ail et du nuoc-mam. Je trouvais d’ailleurs que celui-ci était assez puissant, beaucoup plus iodé que d’habitude. Normal, me dira Patrick (habitué des lieux), c’est parce qu’ils y mettent du crabe cru dans la sauce…HEIN ? Comme c’était la première fois qu’on se voyait, je ne savais pas si c’était du lard ou du cochon (ou du crabe). Je rigole bêtement, jusqu’à ce que je tombe sur ça:

Ah ouais quand même, c’est gore! Aucun doute, la nourriture est vraiment fraîche au Rouammit! Bon je ne fais pas la fine bouche, je mange bien des huîtres vivantes, alors on va pas chipoter pour si peu. C’est juste…inhabituel ^^

 

Je continue le tour du propriétaire: à gauche, des mini-saucisses à la citronnelle, coupées en étoile puis frites. Un peu gras, certes, mais OH MY GOD, c’est à se taper le derrière par terre !!!Elles sont juteuses, épicées et surtout parfumées, de vraies petites merveilles…
A droite, nous avons du « laab« , une sorte de tartare de boeuf rapidement poêlé (d’ailleurs il était encore à moitié cru). J’en avais déjà mangé au Lao Siam, mais là il y avait en bonus des lamelles de tripes !!! Hi hi hi, on ne se refait pas 🙂 Encore une fois un mélange saugrenu pour les palais occidentaux, mais moi j’ai adoré la texture de la viande crue et celle des tripes bien cuites. Le plat était assaisonné avec de la menthe, du riz grillé, des oignons cru et du piment, encore et toujours. MIAM !

 

 

Et enfin, mention spéciale au boeuf séché et caramélisé: le genre de truc que tu grignotes sans t’en rendre compte tellement c’est addictif. Contrairement à ce que pourrait faire croire l’intitulé, la viande n’est pas sèche, puisqu’elle est enrobée d’une sauce épaisse et sucrée qu’elle a absorbée.
Ah j’allais oublier la petite soupe au milieu. Je l’ai gardée pour la fin car je m’étais dit « ouais bon, c’est juste une soupe poulet-coco toute simple, je sais la faire moi-même… » Eh bé non, ce fut un vrai délice! Le bouillon était juste parfait, un subtil mélange de gingembre, galanga, ail, citronnelle et basilic thaï. Les bouchées de poulet étaient tendres à souhait et les légumes (bambou,haricots verts,poivrons) encore croquants. Je n’en pouvais plus à la fin, mais ça me fendait le coeur de laisser ce petit bol à moitié entamé. Mais la gourmandise a été plus forte que tout, j’ai vidé mon riz gluant dans la soupe et j’ai tout englouti comme le diable de Tasmanie.

Autour de moi, voici ce qu’ont pris les autres:

 

Elodie avait pris un « Nam Khao », qui est une salade de riz croustillant avec du nem chua (porc fermenté). Elle en a d’ailleurs refait chez elle, allez voir sa recette, ainsi que l’article qu’elle avait écrit à propos de cette folle journée.Un mix de riz cuit à l’eau et de riz frit qui donne un surprenant jeu de texture. Juste en dessous de l’assiette se cache un lit de coriandre et de menthe fraîches.

 

 

Sara avait aussi fait un bon choix avec ce poisson hyper fondant, accompagné de chou chinois braisé et noyé (haha c’est ballot pour un poisson) de sauce onctueuse au lait de coco et au curry rouge. Le piment et les feuilles de basilic thaï donnent du peps à ce plat riche en saveurs.

 

 

Patrick, qui connaît apparemment bien ce restaurant, a pris sans hésiter des « Khao nam kroc » (ou « banh beo » en vietnamien), des petites galettes à la farine de riz et au lait de coco. Garnie de carottes et d’oignons nouveaux, la pâte est cuite dans une sorte de poêle alvéolée, d’où la régularité des disques. Servies avec une sauce au nuoc-mam et un assortiment de piments (qu’il faut réclamer), cette entrée fut vraiment une jolie découverte pour moi: une texture fondante et lisse, comme des petits pancakes aériens.

 

Il a poursuivi son repas avec ces superbes soufflés au poisson et au lait de coco, cuits à la vapeur dans des feuilles de bananier (si je me souviens bien ils étaient parfumés au curry rouge). C’est tout à fait le genre de plat pour lequel je reviendrais au Rouammit !

Après un tel festin, tout le monde s’est mis d’accord pour NE PAS prendre de dessert ! Une bonne balade digestive était absolument nécessaire …

PS: j’en ai eu pour environ 17 euros (assortiment de 5 plats+riz+boisson).

 

ROUAMMIT

103 avenue d’Ivry
75013
tél: 01 45 85 19 23
(Métro Tolbiac)